Quelques notes sur
les mérovingiens et pipinides
concernés par cette lignée et rédigées par Robert Kirsch.

1 Clodion :
 
Grégoire de Tours (+594) dit qu'il vivait au château de Duisburg (Dispargum) dans un royaume barbare (dit de Thuringe dans le manuscrit de Grégoire qui use et abuse de ce nom !). Décédé vers 460 (Larousse). A mordu la poussière contre les romains Aetius et Majorien en 448 au Vicus Helena et n'est donc pas un bon candidat pour être le fondateur d'une dynastie attribuée plutôt à son fils Mérovée !

Wikipédia 2007 et Clovis de Renée Moussot-Goulard - collection Que sais-je PUF, 1997 :
Il existe une légende sur Clodion ou plus exactement sur Mérovée. Grégoire de Tours n'a pas voulu la reprendre car elle était trop païenne. Mais Frédégaire, chroniqueur de VII siècle, moins regardant, nous la donne. La voici résumée par Godefroid Kurth :
Un jour que la reine, femme de Clodion, se baignait dans la mer, un dieu s'unit à elle, et de cette union naquit Mérovée, le héros éponyme de la dynastie franque. Le dieu en question est une Bistea Neptuni, un Quinotaure, un dieu fluvial cornu. Cette fable semble très ancienne, elle nous dit ce que Grégoire de Tours ne nous dit pas : Mérovée avait pour mère la femme de Clodion. Et comme son père ne peut pas être un dieu, c'est sûrement Clodion.

Généalogies tardives :
Selon l'auteur du Liber Historiae Francorum le père de Clodion le Chevelu serait
Pharamond, qui lui même serait le fils de Marcomir. Cette généalogie, écrite plus de 330 ans après les faits, est reconnue par les historiens contemporains comme fabuleuse. De plus, des généalogistes imaginatifs des XXe siècle et XXIe siècle lui ont inventé de toute pièce une famille (Blisinde, Inbergide, Argotta, Hildegonde, Clodeswinthe, Chodebaud, Alberic, Adalbert...). Ces personnages sont des Faux Mérovingiens et n'ont aucune valeur historique.

 

2 Mérovée : vers 415, entre 457 et 458
 

Chef de tribu franque, son nom fut immortalisé par les rois mérovingiens, son père était Clodion, Roi de Cambrai † 447 ou 448. Parfois présenté comme fils naturel, la légende attribue sa conception à une divinité sous la forme d'un être marin surgissant de l'océan et assaillant l'épouse de Clodion. Cette origine mystérieuse colportée par la légende a favorisée son statut de fondateur de la dynastie. Grégoire de Tours dit que « certains rapportent que Mérovée, père de Childéric, est descendant de Clodion » (Clovis de Renée Moussot-Goulard - collection Que sais-je PUF, 1997) Il aurait participé à la bataille des champs Catalauniques (451) contre Attila. Marié vers 419 (avec Verica, personnage tout ce qu'il y a de plus hypothétique). Son fils Childéric sera couronné roi.

 

3 Childeric I er : vers 436 † 481 ou 482 à Tournai, inhumé à Tournai.
Roi de Tournai, Childéric Ier Roi des Francs Saliens 451/457 à 481
Dynastie Mérovingienne, Filiation traditionnelle de Mérovée parfois mise en doute.

Marié avec Basine (Basina), Reine de Thuringe ca 438-470/, dont 3 filles et un fils :

Les textes décrivent la vie de Basine, mêlant histoire légende. Elle pourrait même être une chrétienne de Byzance. Épouse du roi de Thuringe, Basin, elle le quitte pour rejoindre Childéric que son mari avait hébergé durant son exil en Thuringe. Childéric, ayant repris son trône, la reçoit et leur mariage est célébré peu après. A la mort de Childéric Basine était probablement déjà décédée.

Christian Bouyer « Les Reines de France » - Ed. Perrin, 2000 :
Childéric devient roi des Francs Saliens en 451, est détrôné la même année par son peuple et exilé en raison de sa vie débauchée. Childéric aux ardeurs sentimentales mal contrôlées, blesse dans leur honneur les nobles francs de son entourage qui veulent le déposer et même le supprimer. Sur les conseils de son fidèle Wiomad, il se résout à quitter le royaume il et s'exile pendant sept ou huit ans. Il se réfugie passagèrement en Thuringe d'après le manuscrit de Grégoire de Tours) et aussi à Byzance (chronique de Frédégaire).
 

Renée Moussot-Goulard Clovis - collection Que sais-je PUF, 1997 :
Barbare et païen, il et aussi un officier romain des plus fidèles, en 451 à la bataille des Champs Catalauniques contre les hordes d'Attila (roi des Huns) il est allié aux gallo-romains du général Aetius. Dès 463 il prend part aux campagnes romaines victorieuses contre les Saxons et les Wisigoths sous le commandement d'Aegidius roi de Soissons et représentant de Rome en gaule. Une deuxième victoire sur les goths en 468 après la mort d'Aegidius survenue en 465 fait qu'il le remplace dans les faits si ce n'est officiellement. Il avait appris à gouverner seul et à protéger romains et gaulois au nord de la Seine. Depuis la fin du règne de l'Empereur d'Occident Majorien en en 461, plus aucune autorité romaine ne se manifeste réellement dans les Gaules. Il entretient des relations avec les empereurs bysantins de l'Empire d'Orient et dans sa tombe, identifiée sans ambigüité, on retrouvera de la monnaie d'or frappées à ces empereurs.
 

4 Clovis : (Chlodwig) Clovis Ier , Roi des Francs, Consul au printemps 508 , Auguste.
Dynastie Mérovingienne, Roi des Francs Saliens de Tournai de 481 (mort de son père) à 511.
Né entre 463 et 466

Baptisé entre 496 et 500 à Reims par St Rémi un jour de Noël

Décédé le 27 novembre 511 à Paris
Inhumé à Paris au Panthéon (basilique des Saints Apôtres auprès de Sainte Geneviève)

Avec Amalaberge Hérule ca 462-ca 510, concubine d'après Grégoire de Tours, ils ont un fils

Marié entre 492 et 493, à Soisson, avec Clotilde de Bourgogne, Reine ca 474-545, dont Ingomer 494-494

Childebert avec son épouse Crothechilde sur la façade de l'Hotel Dieu de Lyon dont il est le fondateur

Vie des Saints : Clotilde contribua à la conversion de Clovis Ier son mari, souffrit beaucoup de la querelle sanglante de ses trois fils. Agée, se retira à Tours
Renée Moussot-Goulard - Clovis - collection Que sais-je PUF, 1997 : En 480 le père de Clotilde, Chilpéric, et des frères furent mis à mort par son oncle Gombaud. Survivante du massacre avec sa mère Caretine et sa sœur Crona elles furent recueillies par son autre oncle Godegisile. Après les tractations de mariage avec Clovis, la fiancée part en toute hâte à cheval de Genève pour rejoindre son fiancé avant le retour de Byzance de l'ambassadeur, son oncle Gombaud. Celui-ci, furieux lorsqu'il débarque à Marseille en apprenant la nouvelle, intercepte le convoi des bagages de Clotilde qui suivaient le départ de Genève. Cela servit de prétexte à Clotilde pour demander à son mari quelques actions de représailles en proche territoire Burgonde.
Christian Bouyer 'Les Reines de France' - Ed. Perrin, 2000 :
Une ambassade de Clovis vient voir Clotilde, la fiancée, à Genève lorsqu'elle a dix-huit ans et les époux se rencontrent à Villery près de Troyes. Le mariage a lieu à Soissons sans doute à l'automne 493. Dans la guerre que se livrent ses oncles Gombaud et Godegisile, Clovis soutient ce dernier qui a élevé la reine et recueilli sa mère et sa sœur après l'assassinat de son père. Elle voit son cousin, le roi Sigismond de Bourgogne et ses enfants massacrés sur ordre de son propre fils Clodomir. Le corps de ce même fils lui revient après une expédition des trois frères en Bourgogne. Ayant recueilli ses petits enfants orphelins Théobald Gonthier et Clodoald elle reporte sur eux sa tendresse. Pas pour longtemps, car ses fils Clothaire et Childebert, oncles des enfants, décident leur mort. Deux sont assassinés et Clodoald, miraculeusement rescapé, deviendra Saint Cloud. Le mariage de sa fille Clotilde avec le roi wisigoth Amalaric fut un calvaire pour la jeune épouse et source de tourment pour elle. Childebert sauva sa sœur en tuant Amalaric mais la reine wisigothe rend l'âme sur le chemin du retour d'Espagne.
Clovis = Hlod Wig signifiant qui s'illustre au combat. La difficile prononciation guturale francique HLOD WIG est latinisé en CLO VIs (Clovis) puis francisé en LO uIS (Louis) adopté par de nombreux rois en France et outre-Rhin où, cependant, la prononciation germanique est retée quasiment inchangée LUD WIG (Ludwig). Vainqueur du gouverneur romain Syagrius à Soissons en 486.

Grégoire de Tours prête à Clotilde une grande influence (sans doute exagérée) sur son époux dans sa conversion de celui-ci. Grégoire raconte le vœux de Clovis (de se convertir) lui donnant la victoire sur les Alamans en 496 à Tolbiac/Zulpich, mais il fallu encore sept ans pour venir à bout de ceux-ci en 503 ! Il annonce son désir aux évêques et au pape Anastase II en 496; à la population de Tours le novembre le 11 novembre 496. Il se fait baptiser vers la fin du siècle, un jour de Noël à Reims, par Saint Rémi selon le rite catholique du concile de Nicée contrairement aux autres roi Francs ou goth de Gaule qui sont non chrétiens ou chrétiens ariens.
Après son baptême, Clovis est le seul, parmi les roi d'occident et dans tout l'ancien empire, qui ne doit rien à Rome, ni à l'ancienne ni à la nouvelle. Son pouvoir n'est ni une magistrature, ni un héritage, ni une conquête, mais devient un don de Dieu. Sa royauté est d'une nature nouvelle parce qu'elle est nicéenne respectant le concile de Nicée. Elle est la seule à maintenir la foi catholique entre arianisme, monophysisme et autres tendances qui sapent les fondements chrétiens. Tel l'Empereur Constantin, il réunit un concile à Orléans en 511. Il détient une autorité héritière spirituelle de son illustre prédécesseur romain qui convoqua ce concile de Nicée en 325 où le pape était absent et dont les décisions sont devenues décisions impériales. Dans cette vision, Clovis, comme Constantin cumule deux pouvoirs, temporel et religieux. Par la suite, son baptême prendra la dimension d'un sacre aux yeux de ses successeurs les rois de France.

5 Clotaire Ier : Clotaire Le Vieux, Roi de Soisson

Roi de Soisson 511-558, seul roi des Francs 558-561

Né vers 497 à Reims

Décédé le 23 novembre 561 à Braines-Compiègne

À l'âge d'environ 64 ans

Inhumé à Soissons en l'église Saint-Médard
 

En 534, Ingonde voit son époux royal faire étrangler et bruler son fils Chramne issu de son premier mariage ainsi que sa famille. En quelques années elle donne naissance à six enfants dont Siegebert, Gontran et Caribert sont les trois qui survivent. Ingonde sera remplacée par Arnegonde sa sœur.

Arnegonde a évincé et remplacé sa sœur Ingonde dans la couche royale.

Gontheuque est successivement l'épouse des deux fils de Clovis rois francs (Clodomir, dont elle a trois fils, puis Clotaire dont elle a aussi trois enfants connus). Elle assiste, impuissante, aux interminables combats de son époux en Bourgogne contre Gombaud puis son fils Sigismond. Dans ces combats d'une grande barbarie le meurtre des vaincus est chose banale, il en est ainsi de Sigismond et sa famille jetés dans un puits. Le frère de ce dernier, Godomer, vient à bout de Clodomir, roi d'Orléans, le 25 juin 524 en le tuant au combat.

Dans le conflit de 531 contre les thuringiens, Clotaire victorieux, reçoit en butin les deux enfants de Bertaire : Radegonde et son jeune frère. Il épouse Radegonde vers 540 à Soissons, contre son gré sans-doute car celle-ci cherche à fuir en vain. Vers 545 Clotaire fait assassiner le jeune frère qui pourrait être un obstacle politique et la reine, en réaction, décide de se consacrer à Dieu. Avant 550 elle s'installe à Poitier où elle fonde un monastère selon la règle très stricte de l'évêque d'Arles St Césaire. La légende accapare Radegonde de son vivant. Rapidement canonisée, la châsse de la Sainte est conservée à Poitier.
A la mort de son premier mari, Théodebald, Roi d'Austrasie, le royaume passe entre les mains de Clotaire Ier que Waltrade épouse immédiatement.
Clotaire Ier aide son frère Childebert Ier, roi de Paris, a faire égorger en 524 deux des trois fils de leur frère décédé Clodomir roi d'Orléans, dont Clotilde, leur mère, avait la garde (le royaume de Clodomir n'était toujours pas partagé). Le rescapé, Clodoaldus, est mis en sécurité et deviendra Saint Cloud dont Clotaire épousera la mère Gontheuque veuve. En 534 il fit étrangler et bruler avec sa femme et ses enfants Chramne, Duc d'Aquitaine, et fils d'un premier lit de sa première épouse Ingonde.
6 Waubert I et Waubert II :

Apparaîssent dans la lignée de Joseph Lamy

(Waubert - Wambert) D'une authenticité douteuse ainsi que les descendants, ils seraient des personnage inventés par des généalogistes au XXe siècle. La romance : Wambert de Saxe est dit un prince des Francs saliens, fils d'Adalbert de Saxe, père de Ansbert de Saxe. (source : Wikipédia 2007, ça vaut ce que ça vaut !)

 

7 Ansbert et Blithilde de Soisson :

Apparaissent dans la lignée de Joseph Lamy

Font-ils partie de ces personnages inventés à la fin du IXe siècle par les moines de l'abbaye de Fontenelle dans la Vie de Saint Wandrille ? La romance : Ansbert serait l'époux de la princesse Blitilde, fille du roi Clotaire, ils auraient un fils nommé Arnold. Ceci est une des difficultés de la lignée ci-dessus. Les généalogistes du XXe siècle ont-ils complété la légende en faisant d'Ansbert un fils de Wambert de Saxe ? (source : Wikipédia 2007, ça vaut ce que ça vaut !)

8 Anchise :

Apparaît dans la lignée de Joseph Lamy

(Arnold – Anchise) Encore un personnage fictif les moines de l'abbaye de Fontenelle ? La romance : Arnold serait le fils de la princesse Blitilde et d'Ansbert. Il serait le père d'Arnoul de Metz dit saint Arnoul. Les généalogistes du XXe siècle font d'Arnold l'époux d'Oda de Suève, fille du Duc de Gouze.


9 Arnoul : Saint Arnoul

Ermite puis évêque de Metz (vers 611-616) puis à nouveau ermite

Né vers 580, Décédé peut-être le 16 août 640 - Remiremont, F88 à l'âge de 60 ans environ.

Courtisan important des rois d'Austrasie, il se décida pour la vie monastique à Lérins. Son épouse elle aussi prit le voile. Peu avant son départ pour Lérins, Arnould fut nommé Évêque de Metz vers 616. Quelques années avant sa mort, il se retira dans un ermitage près de Remiremont (dans les Vosges) où il meurt. (source : Vie des Saints)


 

10 Clodulphe : Saint Cloud

Duc de Mosellane, Comte Palatin, 1er Duc allemand (Fürst)

Évêque de Metz

Né en 605 Décédé en 697 à l'âge de 92 ans

Comme Évêque de Metz, succède à son père en 656. Gouverne le diocèse pendant 40 ans (source : La vie des Saints)
Le territoire de la Mosellane inclut : Metz, Cologne, et le Luxembourg.

 

Pipinides

11 Pépin d'Herstal : Pépin II, Pépin d'Heristal, Pépin le jeune

Maire du Palais d'Austrasie de 680 à 714
Né vers 635

Décédé en 714 - Jupille

À l'âge de peut-être 79 ans
Parents Anségisel, Maire du palais d'Austrasie †679 et Begga De Landen, Sainte Begge

Il contrôle la Neustrie après la victoire de Tertry en 687; cette même année il unifie à son profit les Mairies d'Austrasie et de Neustrie et rend l'institution héréditaire. Un Maire du Palais qui s'occupe des affaires pour son roi n'a pas de domicile fixe, il se déplace au gré de son service de Villa en Villa. En 706 il est dans une Villa à Gaïmundia (Sarreguemines sur la Sarre où je suis né) pour régler une affaire de propriété en signant une charte Actum Gaïmundia (R. Kirsch) Toutefois, Gaïmundia n'est pas identifié avec une certitude totale à Sarreguemines même, une autre Villa à proximité pourrait avoir été le lieu de signature. Un texte de 2000 vers en francique local (une des variantes actuelle de la langue de Clovis encore parlée dans la région de Sarreguemines) retrace toute l'histoire de Sarreguemines depuis les origines jusqu'à nos jours. Parlant encore cette langue, j'ai traduit le passage concernant Pépin d'Herstal, voir la charte de Pépin d'Herstal.

12 Charles Martel : Roi d' Austrasie

Maire du Palais, Roi d'Austrasie et de Neustrie en 719

Né vers 685

Décédé en 741 - Quierzy

À l'âge de peut-être 56 ans

13 Pépin III : Pépin, Pépin le Bref, Roi des Francs

Maire du Palais d'Austrasie (Bourgogne) 741-751, Roi des Francs 751-758

Né vers 715 - Jupille, BEL

Décédé le 24 septembre 768 - Saint Denis

À l'âge de peut-être 53 ans

Mariages et enfants

Il dépose le roi Childeric III avec l'approbation du Pape Zacharie qui en 751 l'autorise à se substituer au souverain mérovingien en lui octroyant l'onction royale. Celle-ci se concrétise en 754 lors du Sacre royal solennel par Bonniface l'archevèque de Mayence. Gouverne d'abord avec son frère Carloman puis seul.

14 Charlemagne : Carolus Magnus, Charles Ier de Herstal, Charles le Grand, Charles de Herstal, Charles I, Charles, Empereur d' Occident, Roi des Francs.

Roi des Francs 768-800, Empereur d'Occident 800-814

Né peut-être le 2 avril 742 - Jupille, BEL

Décédé le 28 janvier 814 - Aix la chapelle, DE

À l'âge de peut-être 71 ans

Inhumé - Chapelle palatine, Aix-la-Chapelle, Allemagne

 

La naissance et l'enfance de Charlemagne restent obscures, faute de documents d'époque. Il est vraisemblablement né le 2 avril 742, mais là-aussi, certaines analyses suggèrent le 1er avril 747, le 15 avril 747 ou le 1er avril 748. Ayant vraisemblablement vu le jour à « La Préalle » à Herstal, en Belgique, il vit à Jupille, où réside son père Pépin le Bref. (Herstal et Jupille se situent aujourd'hui dans la banlieue de la ville de Liège en Belgique et sont à l'époque des lieux de résidence privilégiée d'une bonne partie des souverains des dynasties mérovingienne et pipinide, ancêtres des Carolingiens). D'autres lieux de naissance sont également évoqués : Aix-la-Chapelle, Düren, Prüm, Quierzy-sur-Oise.

Il partage d'abord le pouvoir avec son frère Carloman jusqu'à la mort de celui-ci en 771 : À la mort de Pépin le Bref, le 24 septembre 768, ses deux fils Charles (futur Charlemagne) et son frère Carloman sont tous deux élus rois, le 9 octobre 768, par une assemblée populaire ; Charles se voit attribuer la partie de territoire que possédait son père, et Carloman le royaume de leur oncle Carloman, frère de Pépin le Bref. En 770, son frère refusant de l'aider, Charles est seul à combattre et à remporter une victoire complète sur les peuples d'Aquitaine aux velléités d'indépendance. En 771, soit après un peu plus de trois années de règne et de paix relative entre les deux frères, Carloman décède au palais carolingien de Corbeny. Dès le lendemain de sa mort, Charles s'empare du royaume de son frère en usurpant l'héritage de ses neveux. Gerberge, la veuve de Carloman, se réfugie en Italie avec ses fils et quelques partisans. A l'âge de vingt-neuf ans, Charles est élu souverain de tout le royaume franc.
 
Pour aller plus loin
Les diverses branches de la dynastie mérovingienne sont consultables plus en détail dans la base généalogique « Kirsch- Dubois » qui contient aussi les Couturier - Poncelet à l'adresse suivante : http://gw.geneanet.org/kirsch