La lettre de Jean-Paul

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Nouvel An 2018-2019





entete

Plusieurs événements heureux et quelques autres ont jalonné cette année qui fuit à grands pas. « Homme blanc couper beaucoup bois, hiver beaucoup froid. » Je suis paré et enclin à vous livrer le résumé de ce temps qui passe.

Noël dernier nous étions à Saint-Exupéry autour du sapin et du feu de cheminée. A Nouvel An, en Forêt-Noire entre amis. Ma fidèle Audi a rendu l’âme et le Père Noël nous a fait cadeau d’une Ford Ka +.

Le point culminant en 2018 était nos noces de diamant au mois de mai. Tous nos enfants et petits-enfants étaient présents ainsi que la proche famille et quelques amis. Nous nous sommes tous retrouvés sur le parvis de l’église, sous le soleil, pour le verre de l’amitié, au son des orgues de Barbarie et d’un saxo.

Dans l’article paru dans la Presse il est écrit : « …goûter aux plaisirs simples de la vie, rester complices et conserver sa bonne humeur, c’est ce que cultive le vieux couple de jeunes mariés. C’est en accueillant les jours comme on cueille les fleurs, que l’on compose le bouquet de la vie… ».

Josy avait quelques problèmes de santé et a subi deux interventions dont elle a eu du mal à se remettre. J’ai pu m’évader chez les copains en Baltique à Usedom et Rügen. Le Préfet de la Moselle m’a décerné la Médaille de la Jeunesse, des Sports et de l’Engagement Associatif. Elle me sera remise lors d’une cérémonie officielle ultérieure.

Cette année j’aimerai laisser une place à notre jeunesse montante en donnant un petit aperçu des uns et des autres :

  • Au foyer de Jérémie (mon neveu) et Susan Kirsch à Paris est né le « Stammhalter » qui pourra transmettre le nom de la dynastie des Kirsch. Il porte le même prénom que son arrière-arrière-grand-père Alexis (1864 -1949).
  • Nicolas a obtenu sa mutation en Alsace. Il habite à la Gendarmerie de Schirmeck avec Joanne et Léo. Margaux et Gilles nous ont comblés avec la naissance d’une adorable Mélina, le 29 juin. Ils ont acheté une belle maison à Ippling où ils ont emménagé cet automne.
  • Joshua et Sarah ont déménagé à Lingolsheim pour se rapprocher de leur travail. Charlotte a fini ses études en pâtisserie et a eu un 1er prix à un concours chocolatier. Eric partage son temps entre son job et la pêche.
  • Arthur a eu son diplôme Bachelor à l’Ifag de Lyon. Il continue ses études en anglais pour l’obtention de son Master. Héloïse poursuit son cursus à Lyon. Pierre prépare son bac et la suite de ses études.
  • Nina est partie à Chicago aux USA. Elle commence une belle aventure de un an comme fille au pair dans une famille de deux enfants auxquels elle apprend la « French Touch ». Carla a fait un stage dans un palace aux Îles Canaries et termine ses études à l’école de tourisme de Bordeaux. William a campé cet été avec moi au jardin. Grillades, feux de camp, pleine lune d’août.

Voilà les dernières news de notre équipe de jeunes. Leurs parents vont bien aussi.
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Les paraboles de l’Évangile et les fables de La Fontaine sont remplies de leçons de vie qui devraient nous inciter à réfléchir. Sans vouloir tomber dans la redondance, j’aimerai vous raconter d’autres métaphores dont voici quelques petits échantillons.

Imaginez ! La banque nous fait cadeau tous les jours de 1 440 €. A condition de les dépenser pour une noble cause. De même le Bon Dieu nous fait cadeau tous les jours de 1440 minutes, selon les mêmes règles. À nous de décider comment dépenser notre trésor. Nous pouvons le dilapider en disputes stupides, en mauvaise humeur ou en bêtises futiles. Nous pouvons aussi l’investir à rendre les autres heureux ou nous embellir la vie. Si nous sourions le matin à la première personne rencontrée et qu’elle nous rende notre sourire, la journée commence bien. Si nous consacrons un peu plus de temps à ceux que nous aimons, nous serons récompensés par beaucoup d’amour en retour. Alors, commençons tout de suite.

Imaginez ! Une marmite d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau chauffe doucement. La température est agréable, la grenouille se sent bien et continue de nager. En réalité, elle ne se rend pas compte du danger… et finit par cuire. Jetez la même grenouille dans une eau bouillante, un réflexe de rejet la sauvera par un coup de patte salutaire. Conclusion : ne nous laissons pas enrober par l’inertie qui nous guette. Réagissons avant de cuire comme « la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite ».

De même « le papillon et le cocon » nous apprend qu’il ne faut pas entraver le parcours naturel du développement. Il ne suffit pas de coller des ailes à une chenille pour en faire un papillon ou de mettre un costume d’adulte à un gamin pour en faire un homme. Il faut que le futur papillon se fasse les muscles pour casser son cocon. Si nous l’aidons à sortir avant l’heure, il ne sera pas assez fort pour voler et va crever. Nous faisons de l’assistance mal placée, ce qui affaiblit et détruit au lieu d’aider.

Le 11 novembre dernier, aux cérémonies commémoratives en tant que ancien combattant, j’ai pensé fort à mon grand-père, Jean Bott (1876-1960) adjudant au 60ième R.I. qui a survécu à la campagne de France sous le casque à pointe et l’uniforme du Kaiser. Sa Croix de Fer (allemande), sa médaille de Blessés Militaires et sa médaille Croix du Combattant (françaises) sont à leur place d’honneur dans mon chalet de la Kirschlerie.

Le onzième jour du onzième mois 1918, le clairon sonne la fin des combats. Cent ans après, on pleure toujours nos morts sacrifiés, on prêche toujours la réconciliation et la paix. Pendant ce temps, le peuple manifeste dans la rue. On a des forces de l’ordre et le désordre règne. Les casseurs, il faut les casser et tant pis pour la casse.

Quand je vois le monde d’aujourd’hui, j’envie le monde de hier et je crains pour celui de demain. A notre âge, tout est du déjà-vu. Néanmoins l’espoir m’anime et me fait choisir l’option salvatrice plutôt que de succomber à l’entropie mortifère.

A la télé « le bonheur est dans le pré ». En réalité, il peut aussi exister dans une musique classique légère, une douzaine de cancalaises, un pot au feu de homard, ou un fin gras du Mezenc avec un Grand Cru, boire et manger selon l’envie, une recette savoureuse « Uss de Oma Ihri Kisch ». Le bonheur, c’est aussi se contenter de ce que l’on a, respirer librement, se lever du bon pied et marcher paisiblement vers son but.

Celui qui sait écouter avec les yeux, regarder avec son nez, sentir avec ses oreilles, pourra voir au-dessus de la mer les mouettes voltiger en apesanteur et entendre le doux sifflement de leurs ailes blanches dans l’air immobile. La couronne du soleil, au fond du monde resplendit sur l’horizon, troublée par les vibrations de la brume… Une soirée magique… au bout du chemin… au bout de la vie.
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