Éditos de Robert


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No - Thème

332 – Dieu et l'Homme
331 – Joie et Allégresse
330 – Les Animaux amis des hommes
329 – Fleuris là où Dieu t'a planté
328 – Solidarité
327 – Foi, Religion, Croyance
326 – Le Sport
325 - Citoyenneté
324 - Argent, pouvoir, richesses, bonheur ?
323 - La Miséricorde
322 - La vie a-t-elle un sens ?
321 - Le Silence
320 - L’Église pour notre temps
319 - La Rentrée. Partir du bon pied
318 - Le droit à la dignité et au respect


Bulletins consultables in extenso à partir du No 311 en pdf sur le site paroissial :

site paroissial


Édito 332 – Dieu et l'Homme


Décembre 2018

couvertureChaque individu est unique, ce n'est pas la première fois que vous entendez cela. Je peux enchaîner en disant, unique par son physique, sa pensée, sa vision du monde. Cela m'oblige à accueillir les différences entre ma manière d'être moi et celle des autres d'être eux.

Alors, qu'en est-il avec Dieu, qui est à l'affiche de ce bulletin ? Je suis bien conscient que l'image que je me fais de Dieu n'est pas celle de mon voisin de banc. Autant de participants à une messe, autant de sensibilités religieuses différentes, de ressentis spécifiques de la foi en Dieu, de représentations diverses de Dieu lui-même. En l'absence de compréhension, dire que je connais Dieu ne serait qu'une façon mensongère de me rassurer. Pour moi, il s'agit plus d'un vécu que d'une connaissance.

Pour E. Mounier, dans notre dossier, l'Homme est habité par un « besoin d'infini », il peut mettre sa confiance dans un « Être suprême où dialoguent intimement des personnes... ». H. Reeves de son coté s'interroge « Entre les dogmes des religieux et les certitudes des athées, il y a de la place pour des spiritualités questionneuses ».

Peut-être suffirait-il d'être plus humain pour être plus à l'image de Dieu ? Dans le monde entier, nous avons fixé au solstice d'hiver la date pour fêter son humanité, son incarnation. Profitons-en pour passer un joyeux Noël ensemble, en famille, avec des amis, et offrons-nous dans la bienveillance, nos trésors de différences.

R. Kirsch    

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Édito 331 – Joie et Allégresse


Septembre 2018

couvertureHilarion synonyme de Joie et Allégresse ?

Hilarion est ce jeune prêtre Burkinabé qui a remplacé en juillet, puis en août, nos pasteurs en vacances d'été. Son prénom, équivalent de Hilaire, Hillary, Hilário... emprunté au latin hilaris venant du grec ilaros, signifie joyeux, gai, voir hilare ? Nous voilà dans le sujet du dossier de ce bulletin.

Avant de nous quitter Hilarion nous a laissé un témoignage de sa Rencontre avec les paroissiens. Le dossier reprend le titre de l'exhortation apostolique du Pape François, Gaudete et exsultate dont vous trouverez un extrait sur l'humour. Dans son Billet Jean-Luc nous parle de la sainteté ordinaire de tout un chacun qui est le fil directeur de l'exhortation papale.

L'été qui s'achève vous a sans doute apporté des émotions agréables, je le souhaite en tout cas. C'est l'occasion de se rappeler que la vie nous apporte malheurs et bonheurs, peines et joies, qu'il est utile d'exprimer pour les partager. La morosité s'envole si je ferme la télé et que j'ouvre les yeux sur la beauté du monde qui m'entoure et les joyeuses frimousses que je rencontre au quotidien.

Soyons saints tous les jours, en mangeant sainement pour vivre joyeusement avec humour, sans perdre le réalisme pour autant : il est dans notre pouvoir d'éclairer les autres d'un esprit positif rempli de joyeuse espérance.

Robert Kirsch, 29 août 2018

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Édito 330 – Les Animaux amis des hommes


Juin 2018

couvertureJ’espère que vous lirez avec intérêt les articles du dossier de ce numéro « les animaux, amis des hommes ». Sans parler de la nourriture qu’ils incarnent depuis nos ancêtres chasseurs, ils méritent notre respect, les sauvages pour leur débrouillardise, les domestiques pour leur collaboration. Où en serions-nous sans l’aide précieuse de leur force musculaire ou de leurs capacités spécifiques mises à notre disposition depuis des millénaires ?

Entre différentes espèces la communication est difficile, ou impossible, pourtant nous écoutons chanter les oiseaux avec plaisir sans comprendre ce qu’ils se racontent, de même un chien peut écouter avec attention son maître lui parler longuement. Cela fonctionne dans les deux sens entre l’homme et l’animal. Nous pouvons ressentir une connivence avec notre chien, nous savons parler au cheval pour le faire avancer, tourner, s’arrêter, tout en ayant souvent des difficultés de compréhension entre humains. L’astrophysicien Hubert Reeves, dans son livre Le banc du temps qui passe évoque à plusieurs reprises son chat aux beaux yeux verts :

« Je le regardais et il me regardait. J’avais l’impression que nous partagions la même question : qu’est-ce qui se passe dans sa tête ? À quoi pense-t-il en me regardant ? Je voyais le mystère du monde se refléter dans ses yeux : là devant moi, mais hors de portée. [...] Il faut nous attendre à être parfois dépassé par la réalité. »

Alors avec Dieu, Le Tout Autre, comment communiquer ? La période des vacances approche, serait-ce le moment d'essayer ? À chacun de se laisser dépasser en tentant l’aventure, en attendant, je vous souhaite un très bel été.

R. K.    

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Édito 329 – Fleuris là où Dieu t'a planté


Décembre 2017

couverturePerdu quelque part, sur cette planète bleue, près de ce soleil jaune dont j’aime sentir la chaleur sur ma peau, dans la blanche voie lactée, faisant partie d’un amas de galaxies lui-même perdu parmi d’innombrables autres amas, recoin d’un superamas appelé Laniakea dans un univers démesuré, c’est là que je suis planté, me posant l‘éternelle question du sens de la Vie.

Peut-on donner un sens à la Vie, puis-je donner un sens à ma vie ?
Saint François de Sales autour des années 1600 y répond avec limpidité
"Fleuris là où Dieu t'as planté " !

Dans le dossier de ce numéro les rédacteurs du bulletin ont exploré quelques pistes suggérées par François, le Savoyard. Il me semble bien que nous n’avons pas d’autre alternative ; c'est à nous de donner du sens à notre vie, sans même philosopher longuement ou doctement. Que l’on soit petit ou grand, il y a toujours une possibilité d’être quelqu’un de précieux pour les autres. Voyez l’histoire de la cruche fendue du billet de Jean-Luc page 13. Tête bien faite ou lézardée, là n’est pas la question, chacun fait avec, là où il est, pour vivre avec amour, fleurissant, produisant du fruit, en lien avec son entourage.

R. K.   

Si vous prenez plaisir à lire notre bulletin, avec 16 ou 20 € dans une enveloppe "pour LE SIGNAL" déposée à la cure ou à la quête, vous pouvez participer à l’impression du prochain numéro dont le coût n’est pas encore financé. En attendant nous vous souhaitons, cher lecteur, de tout cœur une très joyeuses Fête de Pâques en communion avec les chrétiens du Secteur Pastoral du Pays Mornantais.

L’équipe de rédaction.   

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Édito 328 - Solidarité


Décembre 2017

couvertureLe monde qui nous entoure nous est rarement présenté sous un aspect encourageant ou optimiste par les médias les plus connus. De plus, les mots choisis pour nous présenter l'actualité ne sont pas anodins, ils sont la partie émergente d'une manière d’être, sous-jacente. Le vocabulaire utilisé révèle une face cachée de la pensée contemporaine :

Pourtant, un autre monde plus chaleureux enrichi notre vie. Rien qu’en France, solidarité et coopération sont les énergies renouvelables de centaines de milliers d’associations de bénévoles. Celles-ci tissent au quotidien et au fil des générations, des rapports humains authentiques. Elles donnent du sens à nos existences. Partie intégrante de la nature, l'humanité depuis ses origines ne doit-elle pas sa survie à la solidarité ? Jean-Marie Pelt, le botaniste ( ꝉ 2005), nous faisait remarquer que "le vivant prospère et s'épanouit par la coopération plus que par la concurrence". La nature toute entière est en symbiose avec l’Homme. Sénescences, morts, renaissances, maturités, constituent le cycle de la vie individuelle pour la survie des espèces.

Les auteurs des articles du dossier, habitants des villages de notre secteur, témoignent de solidarité concrète avec nos frères proches et lointains. Ils ne manquent pas de nous interpeller en parlant de personnes très diverses ou de lieux très éloignés. Ces exemples là, de nos communes et paroisses, loin d’être exhaustifs, donnent pourtant un aperçu de ce que la vie peut porter d’espoir.

Les occasions pour devenir plus solidaire ne manqueront certainement pas en cette traditionnelle période de fin d'année. Nous vous souhaitons un Joyeux Noël en solidarité avec la famille, les amis, nos concitoyens et nos frères lointains, ainsi qu’une très heureuse année 2018.

R. K. pour l’équipe éditoriale. 


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Édito 327 – Foi, Religion, Croyance


couvertureSeptembre 2017

Aujourd'hui dans la rue j’entends « L’Église ne m'intéresse pas ! Où est la charité du Christ ? » Dans la littérature, je me souviens avoir lu, à propos des chrétiens, une critique déjà fort ancienne « Ils attendaient le royaume, ils ont eu l’Église. » Cela m’a rapproché du dossier de ce numéro : Foi, Religion, Croyance.

Pendant quelques dimanches aussi, en ce début d’été, j’ai entendu un leitmotiv en trois points adressé aux chrétiens « n'ayez pas peur, osez parler, ayez confiance. » Qu'attendons nous d'autre ? L'Église c'est nous. Nous avons une cervelle pour réfléchir, du temps pour cela et la divine inspiration de l'Esprit Saint.

L’énoncé de notre foi, de ce que nous croyons, des mystères intemporels, est à actualiser dans sa forme pour être compris dans la culture du 21e siècle. Il reste encore des tabous à abattre, des paroles à libérer, des questions à poser, des réponses multiples et adaptées à trouver en laissant souffler l'Esprit chez chacun de nous. Les publications apportant un air neuf ne manquent pas, et le trésor de Vatican II , loin d’être épuisé est encore largement à faire entrer dans les mentalités et les pratiques.

La période estivale nous ayant reposé les neurones, pour cette rentrée scolaire, apprenons à décoder les multiples manières par lesquelles Dieu nous parle : textes lus ou entendus, événements vécus, admiration devant la nature, personnes rencontrées… Vive la rentrée.

Robert Kirsch

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Édito 326 – Le Sport


Juin 2017

couvertureLe sport, ça peut évoquer :

Le grand spectacle des Jeux olympiques…
Les sports mécaniques, trial, quad, formule 1 avec beaucoup de bruit …
Une manif comme
Courir pour Elles, finançant la lutte contre les cancers féminins…
Le tour de France ou autre grande course cycliste...
Le grand business du football entre les mains des investisseurs financiers…
La compétition, l’athlétisme, un entraînement…
Le Vendée Globe ou autre régate...
Le trail et les courses en haute montagne…
Les clubs de sport en tout genre…
Peut-être une randonnée…
Les matchs à la télé ?
Ou alors une simple promenade en pays mornantais ?

Si mon médecin me demande « faites-vous du sport ? », je réponds NON, car je n’ai jamais fait partie d’une équipe sportive ni pratiqué assidûment une discipline sportive dans un club. Et s’il me dit alors « ne bougez-vous pas ? », je précise que toute ma vie je n’ai jamais laissé passer une occasion pour jouer, je dis bien jouer, au ballon ou à tout autre activité pour me dépenser physiquement.

Tout jeune, jouant aux indiens en courant pendant des heures dans la forêt avec les copains. Jeune, en rigolant beaucoup aux divers jeux de ballon dans la cours du lycée. Jeune homme, en explorant les Alpes et en apprenant à skier entre amis au Club Alpin (que je ne classe pas dans les clubs sportifs !). En famille, quand c’était possible, en appréciant ensemble les plaisirs de la neige en hiver et les jeux d’eau en été. Plus vieux, en continuant à rire sur les pistes, skis aux pieds dévalant les pentes ou encore répondre avec enthousiasme à la demande d’un ami cherchant un équipier pour traverser l’Atlantique à la voile. Du moment que c’est avec quelqu’un ! Et vous, sportif ou pas ?

Vous trouverez peut-être une réponse en lisant le dossier de ce numéro, mais peu importe la réponse et la sémantique. Dès que je le peux, je me remue, je m’amuse, je joue, je suis heureux, et quand je Lui parle, je Lui dis souvent « Ton projet pour l’Homme, c'est bien son Bonheur ? » alors une certaine phrase répétitive « ...que Ta volonté soit faite... », me parle différemment.

R.K.

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Édito 325 - Citoyenneté


Mars 2017

couvertureLe dossier sur la citoyenneté me fait dériver instantanément sur l’actualité. Depuis la Grèce et la Rome antiques les choses ont-elles vraiment changé ? S’adresser aux citoyens et soumettre le pouvoir au vote, c’est toujours prendre le risque d’élire le plus persuasif, le plus crédible dit-on pour être moderne, plutôt que le plus véridique.

Mais au fait, est-ce bien de pouvoir qu’il s’agit ? Les médias et les candidats à la charge suprême de l’état n’emploient plus que ce mot « Pouvoir » alors que nous parlons de l’accession à la noble fonction de serviteur de la nation. L’aurions-nous oublié ? L’ont-ils oublié ? « Mal nommer les choses c’est ajouter aux malheurs du monde » (A. Camus).

Il me semble que la fonction présidentielle exige la vérité dont le citoyen a besoin pour affiner son discernement. Et la vérité n’appartient pas à Pierre ou à Paul, ni à un clan, ni à aucun parti. La vérité dont le citoyen a besoin pour se faire une vision juste des choses avant de faire un choix, s’impose par les faits et non pas par les opinions. Les médias sérieux s’attachent à traquer les faits, mais si aujourd’hui chacun s’improvise journaliste sur les réseaux sociaux, il n’y a plus de vérité, il ne reste plus que des rumeurs et au mieux des opinions.

S’exposer aux suffrages des électeurs c’est d’abord se confronter aux faits et non aux opinions. Accorder plus de poids aux opinions qu’à l’information c’est abandonner la réalité objective au profit des émotions, c’est succomber à la tentation du mensonge pour obtenir l’adhésion plutôt que la réflexion. Informons-nous donc par tous les moyens, confrontons nos idées et prions Dieu pour qu’il nous accorde le discernement. « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible » (A. de Saint-Exupéry)

R. Kirsch.Toute l’équipe rédactionnelle vous souhaite de joyeuses Pâques

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Édito 324 - Argent, pouvoir, richesses, bonheur ?


Décembre 2016

Posséder plus me rendra-t-il plus heureux ?

couverture« Heureux et posséder, rien à voir » me réponds du tac au tac une jeune fille de 16 ans ; cependant pourquoi possédons-nous tous des biens auxquels nous sommes plus ou moins attachés, pour notre bonheur ou notre malheur ?

Sous le titre « Les objets sont en vie », je peux lire dans ce numéro :
« les objets font partie de ma vie »
« les objets font ma vie »
« les objets sont ma vie »
En paraphrasant le titre, je constate aussi que « les objets sont envie »

Il n'est pas facile de résister à toutes les sollicitations quotidiennes d'achat, surtout en cette période de l'année. S'inonder de superflu, n'est-ce pas aussi s'encombrer de soucis et de tracas matériels inutiles et chronophages ? Il me semble nécessaire d'avoir une ligne de défense contre les attaques des slogans de la publicité omniprésente qui manipule notre manière de penser. Alors, quel rempart mettre en place pour protéger notre vie contre la surabondance de biens matériels ?

En d'autres mots, comment rester soi-même ? Quels sont nos besoins indispensables ? Comment avoir la perspicacité indispensable pour distinguer le nécessaire de l'encombrant superflu ? « Les objets sont ma vie » alors choisissons-les en pleine conscience, en accord avec nos convictions profondes. Quant au bonheur, il est ailleurs …

Un bel exemple, parmi d'autres, nous est donné dans ce numéro par une équipe de quatre compagnons du groupe scouts de Saint-Genis-Laval investie dans un projet humanitaire avec " Komanu France-Bénin ". Leurs témoignages nous disent :

« ils ont réussi à mener à bien leur projet »
« chacun a pu progresser »
« une belle action de partage »

Joyeux Noël, R.K.


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Édito 323 - La Miséricorde


Septembre 2016

Miséricorde, mon dictionnaire !

Ses contraires : cruauté, dureté, indifférence, insensibilité.

Foin de toute considération sémantique, philosophique, théologique, ou de droit canon, je suis bien satisfait avec le dernier semblant de synonyme. Rapprocher la miséricorde de la bonté, un mot bien ordinaire que l'on ose à peine utiliser de nos jours pour ne pas paraître désuet, cela me plaît.

La bonté, ce mot sous lequel je peux lire dans mon dictionnaire favori " se dit d'une personne portée à considérer, traiter les autres d'une façon favorable, en s'abstenant de leur nuire, et surtout en œuvrant pour leur épanouissement vital, aux dépens même de ses propres intérêts " me convient très bien. Je vois que ça nécessite la clémence, l'indulgence et le pardon. Et cela m'éloigne de la dureté de jugement et de l'indifférence. La bonté, de plus, c'est facile à retenir, il est facile d'en parler aux enfants, ça sonne bien à mes oreilles, ça me convient très bien. Marchons comme ça.

Note sur mon dictionnaire favori :

Quand je suis perdu dans ma propre langue, pour éclairer ma chandelle je consulte le CNRTL (Centre National de Recherche Textuelle et Linguistique), le trésor de la langue française, on y trouve la lexicographie, l'étymologie, les synonymes, les antonymes la concordance dans des phrases et plus encore. www.cnrtl.fr/lexicographie/miséricorde

Robert kirsch

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Édito 322 - La vie a-t-elle un sens ?


couverture

Juin 2016

Le Maître dit : À quinze ans je me consacrais à l'étude, à trente je me suis perfectionné. À quarante ans, les doutes ont cessé. À cinquante ans, j'ai connu la volonté du Ciel. À soixante ans, l'oreille est devenue obéissante. À soixante-dix ans, je peux suivre les désirs de mon âme sans enfreindre les règles.

Confucius, Dialogues, II, 4     

Je suis un passant.

Un de ces passants parmi plus de sept milliards de passants qui me donnent le vertige. Je suis né, je vis, et je sais que je vais mourir comme le savent tous ces autres passants. La flèche du temps est à sens unique et n'autorise pas de marche arrière, mais je sais que mon aventure unique, le fait d'avoir vécu cette vie, est un fait éternel ; à l'échelle de l'humanité, une étincelle éphémère et différente de toutes les autres aura existé... pour toujours.

Aurai-je donné de la couleur à cette étincelle de vie ? Aura-t-elle amusé quelqu'un, ou soulagé un autre ? Donné de l'amour à une personne ou du bonheur à une autre ? Je vois que je peux choisir ou non de donner du sens à ma vie.

R. K


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Édito 321 - Le Silence


Mars 2016

J’aime le silence

couvertureJ’aime le silence, je l’aime de plus en plus avec les années qui passent. Je me souviens avoir eu souvent, à côté de moi, une radio allumée pendant que je lisais ou travaillait. Était-ce pour dévorer la vie par tous mes sens en même temps ou pour meubler un vide oppressant ou un travail ennuyeux ? Allons savoir, c’est de moins en moins le cas aujourd’hui où j’apprécie énormément un environnement silencieux et paisible.

Je m’arrête là, nos rédacteurs se sont plus longuement exprimés sur le sujet dans ce numéro, qu’ils en soient chaleureusement remerciés. En attendant, je vous susurre à l’oreille "comme une musique, écoute le silence, c’est si beau".

Bonne lecture et Joyeuses Pâques 2016 - R.K.


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Édito 320 - L'Église pour notre temps


Décembre 2015
(Quelques jours après un attentat terroriste meurtrier à Paris)

Voyage dans le temps ?

couvertureUn voyage dans le temps d’un très mauvais film de Science Fiction a débordé dans le réel.

Quand j’assiste à ce qui pourrait apparaître comme un affrontement de civilisations, d’affligeantes pensées me submergent… et mes pensées se télescopent : visions sanguinaires du moyen-âge défiant, avec la technologie d’aujourd’hui, notre pensée occidentale du 21e siècle imprégnée des Droits de l’Homme, pensée dominante, modernité ?

Des sentiments contradictoires, rage, colère, fureur, aigreur, dépit… dans ma tête se disputent la place avec miséricorde, compassion, attention à l’autre, pardon… qui sont le contraire de la violence ; celle subie à l’extrême jusqu’à l’exaspération et la mort mais aussi celle qui s’insinue sournoisement dans la banalité quotidienne, celle qu’on ne reconnaît pas toujours et qui trouve malheureusement son usage ordinaire aussi bien à l’Assemblée Nationale que dans nos familles. Je parle de la violence verbale qui nous entoure et qui alimente d’autres violences.

Mais cela me fait réagir et me conduit vers une action à ma portée. Avec mon voisinage, en famille, avec mes enfants, les parents, mes compagnons de travail, je vais faire reculer la violence verbale, vous savez, celle qui fait mal, celle que nous savons tous manier et qui nous manipule. À la place, et comme font les sportifs, avec de l’entraînement, je vais faire avancer la miséricorde, la compassion, l’attention à l’autre, le pardon. Ce sera Noël.

R. K.

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Édito 319 - La Rentrée. Partir du bon pied


Septembre 2015

couvertureHéritiers millénaires des Olmèques et des Aztèques, les Mayas d'Amérique centrale étaient fascinés par les calendriers et jonglaient avec des années de durées différentes, ils suivaient en effet

Sommes-nous tellement différents d'eux ?
Pas tant que ça ! Ne suivons-nous pas, nous aussi, différents calendriers ?

Alors, on continue comme avant, en ce début d'année scolaire? II s'annonce entre autres événements, une Année Sainte de la Miséricorde (8 décembre 2015), une conférence sur le climat COPZI (présidée par la France à Paris du 30 novembre au I I décembre) dont on espère quelques avancées significatives, et, tout chaud ces jours-ci dans la presse, les conclusions des Assises Chrétiennes de l’Écologie (Saint-Étienne, 28-30 août 2015) dans le souffle de l'encyclique « Laudato Si » du pape François, un appel en faveur d'une écologie intégrale, une charte de l'écologie dans la pratique chrétienne d'aujourd'hui. . .

Alors, on continue comme avant? Pas du tout, relevons nos manches et rien ne sera plus comme avant !

Robert Kirsch


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Édito 318 - Le droit à la dignité et au respect


couvertureJuin 2015

Lorsque notre environnement nous apporte Ia prospérité et l'aisance matérielle, serait-il plus facile d'être ouvert aux autres, de les respecter dans leur différence, dans la dignité a laquelle tout un chacun aspire? A contrario, des temps plus difficiles, avec chômage et précarité accrus, sont-ils source de repli sur soi et d'intolérance ?

Toujours est-il que, dans l'incapacité d'en décortiquer les causes ou l’enchaînement de comportement pernicieux, il semble que nous assistions dans le village planétaire qu'est le monde aujourd'hui, a la négation de plus en plus fréquente des droits élémentaires 8 une vie décente, au respect et à la dignité, parfois à la vie tout court de groupes humains entiers. Et c'est le fait, aussi bien de certains détenteurs du pouvoir, que d'individus isolés, nous-mêmes parfois.

Les vacances se profilent. Que l'on ait la chance de partir ou que nous restions à la maison, nous trouverons bien des temps de repos pour réfléchir a notre attitude vis-à-vis des autres. Devant les beaux paysages que nous aurons la joie de contempler, n'oublions pas le respect que nous devons à la Nature si généreuse.

Robert Kirsch

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