L'observation
des transits de Vénus permet de calculer la distance
Terre-Soleil
par la méthode de la parallaxe.
L'observation du 2e transit de 1769 est l'une des raisons du premier
voyage de James Cook dans le Pacifique.
Il débarque à Tahiti, alors possession française, et construit
un petit observatoire au nord de l'île à un endroit nommé depuis Pointe
Vénus.
Le premier transit de la paire de transits du début du 21e
siècle a eu lieu le 8 juin 2004
(le deuxième, 8 ans plus tard, le 6 juin 2012).
Pour la prochaine paire de transits, rendez-vous en 2117
et 2125 !
La pointe Vénus (Tahiti), ainsi nommée en souvenir du transit de Vénus
de 1769.
Mornant 2004
Le
matin de ce 8 juin 2004est consacré aux essais
d'une lunette,
visant dans la pénombre à travers une fente du volet d'une fenêtre
vers l'est.
J'observe rapidement le 1er contact.
Sur la photo ci-contre vénus de détache déjà du bord solaire,
la photo de titre est prise peu après dans les mêmes conditions puis
colorisée en jaune.
La lunette est équipée en sortie d'un renvoi à 90°
de manière à projeter l'image de coté sur un écran blanc
dans une zone moins éclairé à l'ombre du soleil direct
et de prendre facilement des photos sur cet écran de projection
improvisé.
L'image brute sur la planche blanche mélaminée servant d'écran blanc
est rehaussée en contraste et colorisée en jaune. N'importe quel
appareil photo convient,
le numérique permet de traiter plus facilement que l'argentique les
photos originales,
il est donc mieux adapté :
Mon assistant
À partir de midi, dans le jardin la planche blanche, toujours un peu
à l'ombre sur le coté, sert à nouveau d"écran. Je suis assisté
maintenant par mon petit fils Rémi Couturier, particulièrement
intéressé par l'ombre de Vénus, qu'il pointe du doigt !
Durée totale du transit environ 6 heures de 8h à 14h.
Après 13 heures on distingue sur la
photo en bas du cercle solaire la tache de Vénus prêt à quitter le
disque solaire. En médaillon le prisme de renvoi à 90°. Sur cette
photo Vénus est sur le point de toucher le dernier contact
(faiblement visible sur cette photo d'ensemble à faible contraste).
Remarques
La lunette (PERL,
objectif D = 60 mm, f = 400 mm) avec un oculaire f = 12,5 mm me donne
un grossissement x32, largement suffisant.
Une lunette, avec son
support, a l'avantage d'avoir des réglages faciles pour suivre le
soleil dans sa course mais une paire de jumelles ordinaires x8 (ou
x12) est utilisable également. On peut alors éloigner l'écran un peu
plus pour avoir la même image qu'avec la lunette, la luminosité en
moins car l'objectif d'entrée des jumelles fait rarement 60 mm).
On peut cependant
compenser ce manque de luminosité et récupérer du contraste sur
l'image en faisant plus d'ombre autour de l'écran de projection. Un
petit miroir à 45° en sortie des jumelles remplacera le prisme et
permettra d'envoyer l'image dans une zone aménagée sombre.
Ça fonctionne, j'ai
essayé, mais la poursuite du soleil est difficile qu'avec la molette
de la lunette. On pourrait pour cela sans bricoler un support réglable
pour les jumelles.
Pour la définition de
l'image, on est tributaire de la qualité optique de la lunette ou des
jumelles, celle-ci n'a pas besoin d'être extraordinaire vu les
turbulences de chaleur en pleine journée. J'ai essayé deux paires de
jumelles (8x) l'une, très bon marché, produit des irisations l'autre
non !
Animation
Dernier contact animé à
partir de quelques images successives prises sur la planche dans le
jardin :